mercredi 13 décembre 2006

Le multi-canal, une nouvelle facette du marketing Relationnel


L'ére du marketing transactionnel est achevée ! Bienvenue à l’ère du marketing relationnel. En effet, plusieurs circonstances ont été à l’origine de cette métamorphose structurelle qu’à connu le marketing. Commençons d’abord par le contexte concurrentiel des entreprises ; Il est fort constatable que la concurrence est de plus en plus exacérbée, étant traduite par une forte personnalisation de l’offre et des services y afférents, ainsi que par d’énormes efforts déployés afin d’anticiper les besoins des clients.

L’offre, quant à elle, tend à devenir peu différenciée, poussant ainsi les firmes à entretenir des relations différenciatrices, dans une logique de grignoter de nouvelles parts de marché, s’il ne s’agit pas par ailleurs d’une politique de fidélisation, menée par le service marketing de l’entreprise.

Dans ce contexte, et tout en prenant en considération les deux facteurs déterminants précités, les entreprises demeurent en face d’une diminution de marge sur chaque unité commercialisable ; résultat : un feed-back marketing concrétisé par une segmentation-clients en fonction de leur profitabilité, et un feed-back contrôle de gestion se traduisant par un renforcement et une mise en place de dispositifs nécessaires pour une réduction des coûts, et ceci dans l’objectif d’assurer une meilleure productivité généralisée sur tout le process de gestion.

Par conséquent, l’enchaînement logique des contraintes susmentionnées, s’inscrit dans une tendance globale de chaque entreprise à maîtriser la relation client. Cette relation qui était d’ores et déjà basée sur des supports physiques pendant l’ére transactionnelle du marketing, ne devrait guère tenir le coup devant de nouvelles variantes relatives à la recherche d’une meilleure efficacité de la gestion de la relation client (CRM).

L’ère relationnelle a eu son impact pesant sur les stratégies marketing des entreprises. Contrairement à la période transactionnelle, où la relation ne venait qu’après la transaction propremement dite, les conditions d’échange commencent à avoir une importance particulière à l’instar de la création de l’offre ; D’ailleurs, si la pratique actuelle montre que la relation client naît en même temps où l’offre est créée, le developpement de cette dernière dépend largement de la pérénnité de la première.

Au souci d’améliorer l’efficacité relationnelle, les entreprises se sont trouvées avec des coûts commerciaux très lourds, dûs majoritairement à la croissance des réseaux physiques (en faisant référence à la Force de Vente).

C’est en choisissant de se confier à la capacité de relationnelle des équipes commerciales, que les entreprises ont démontrés au début du chemin leur manque de confiance envers un outil de conquête et de retention commerciale hors celui de ses « hommes », engendrant ainsi des charges à la fois salariales que d’exploitation, relatives aux activités supplémentaires de relances et de fidélisation.


Nous sommes maintenant en fin de la sixième année du troisième millénaire, où les process du « Cost Killing » s’impose de plus en plus, là où il était nécessaire de penser à des moyens suscéptibles d’optimiser les dépenses commerciales, le développement d’une nouvelle relation « multi-canal » avec les clients se réfère aux études sociologiques mettant en évidence leur besoin d’une proximité renforcée.


En effet, la relation clientèle sollicite un appui à dominante qualitative, quelque soit la nature de cette relation. C’est d’ailleurs pourquoi les canaux de vente se sont développés considérablement, en prenant par conséquent une facette plus « distancielle », tout en gardant la proximité professionnelle et rassurante nécessaire.


C’est ainsi que la platforme « multi-canal » s’est structurée sous forme d’un mix-canal composé de plusieurs supports, dont on cite les plus principaux :


- La force de vente, qui reste le moyen le plus classique de la relation client, mais qui a connu par contre un « Upgrade » remarquable en renvoyant les requêtes des clients à d’autres niveaux du mix-canal -que nous verrons juste par la suite- réduisant par conséquent les coûts inutiles liés aux efforts commerciaux à valeur ajoutée très réduite.


- Les call-centers :
les études économiques récentes ont démontrées qu’un téléopérateur coûte en moyenne 50% moins cher qu’un représentant commercial, et peut générer chaque jour quatre fois plus de contacts commerciaux. Cette plateforme assure à la fois une réponse au flux des appels entrants pour information (Télévente), et la fidélisation de clientèle via un discours personnalisé et une prise en charge rapide.


- Les centres de contact multimedia
, constituent une plateforme de ciblage de clientèle intégrant les nouveaux canaux « Internet-mobilité » (PDA, WAP et Wi-fi, SMS, mailing,…), en réaction face à l’évolution des services et au volume des appels.


Pour conclure, il convient de signaler que la mission prinicipale de l’entité marketing n’est plus de choisir le canal le plus efficace ou le moins coûteux, mais plutôt les pratiques managériales l’orientant vers une orchestration du « Mix Gagnant », ou en d’autres termes le plus homogène et le plus synchronisé. Cette illustration explicite la cinématique du « Synchro-canal » :

Ecrit et synthétisé par Mohammed BEKKALI,
DESA Marketing Stratégique et Management Commercial
Doctorant chercheur - Association des Chercheurs Marocains en Marketing (ACMM)
m_bekkali@hotmail.com

La connaissance un enjeu stratégique dans l´ère de la nouvelle économie

La gestion des connaissances, l´audit des connaissances, l´analyse des réseaux de connaissance, la connaissance organisationnelle; Voici des concepts très à la mode dans la littérature du management du 21ème siècle. Pourquoi « la connaissance » est devenue soudainement le centre des préoccupations des managers? Pourquoi de plus en plus d´entreprises font appel à des experts pour la gestion de leur capital social? Et que sera le point précurseur de cette mutation dans la philosophie des organisations?

Qu´entend on par « connaissance »

Avant de faire étalage de mes réflexions sur le sujet, il me semble opportun de définir d´abord le concept « connaissance » -ce qui n´est guère une tâche facile-. En effet il existe plusieurs définitions où chaque auteur (influencé par un contexte, une culture et des perceptions différentes) se focalise sur un aspect plus que sur un autre, ainsi on se trouve avec une infinité de définitions et classifications. Pour ne pas s´attarder longtemps sur ce point on empruntera la définition de Walczak qui décrit la connaissance comme « toute donnée, habilité, contexte ou information qui permettent une meilleure prise de décision et résolution de problème ».

La connaissance : « un avantage compétitif pour les entreprises » ?

Dans le contexte actuel où les organisations sont contraintes de se soumettre aux aléas du marché et de s´adapter continuellement aux changements, la connaissance surgit comme un atout de grande importance pour la création de la valeur et la favorisation de l´innovation.

Le développement rapide des nouvelles technologies d´information et de communication était le précurseur de l´apparition d´une nouvelle économie ou la valeur d´une entreprise ne dépend pas étroitement et uniquement de ses performances financières sinon de plusieurs paramètres tangibles et intangibles comme la connaissance. Les entreprises ayant pris conscience de l´importance de cet atout et ayant su le gérer de manière efficiente ont pu augmenter leur efficacité interne et se démarquer de manière apparente sur leur marché.

Le GURU mondial dans ce domaine reste les japonais qui ont su exceller non seulement en tant qu´entreprises mais en tant qu´économie grâce à une culture d´affaires qui puisent ses racines dans la fédération des forces cognitives de l´organisation et la mise en commun de savoir. Ce petit archipel de l´océan pacifique, pratiquement sans ressources naturelles a investi et a parié sur la connaissance de ses personnes et l´histoire nous confirme la rentabilité de son investissement.

La connaissance ça se gère aussi..!

La gestion de connaissance reconnue plus sous l´appellation anglaise Knowledge management désigne la capitalisation des connaissances à travers des outils -le plus souvent technologique-. Elle a pour objectif de rentabiliser le capital social de l´entreprise et augmenter sa contribution dans la création de valeur ajoutée et l´obtention d´avantage compétitive.

Les enjeux majeurs d´un projet de gestion de connaissance sont :

La compétitivité : Elle a une relation directe avec l´innovation ; L´entreprise cherche à exploiter son savoir pour créer de nouveaux produits et services et pour le développement de nouvelles stratégies- surtout marketing-.

L´efficacité : Une gestion basée sur un travail collaboratif, une bonne communication entre les différents acteurs et une mise en commun de savoir sont facteurs clés pour l´augmentation de l´efficacité en terme de qualité de travail.

Productivité: Une bonne gestion de connaissance est synonyme d´un accès plus rapide aux savoirs et méthodes de travail ce qui a un impact positif sur la productivité de l´entreprise.

La mise en place d´un projet KM

Aujourd´hui il existe une multitude de cabinets de conseils et d´experts qui offrent leur service dans le domaine et qui accompagnent les entreprises dans leur projet de gestion de connaissance. Leur intervention est indispensable pour dresser un bilan de départ sur la possibilité d´initier ce type de projet dans l´enceinte de l´entreprise et sur les requis nécessaires pour rentabiliser l´investissement engagé.

La gestion de connaissance est loin d´être une simple démarche, c´est un processus élaboré qui implique tous les acteurs de l´entreprise et qui vient rentabiliser des gisements de ressources humaines et technologiques souvent inexploitées (ou mal exploitées) par l´organisation.

La mise en place de ce type de projet dans une entreprise est une façon d´initier le changement au lieu de le subir en disséminant une culture de partage, de création et d´innovation et en se dotant d´un avantage compétitif de grande valeur pour l´entreprise.

Asmaa Skareb
Universidad de Las Palmas de gran Canaria (ULPGC)
Diploma de tercer ciclo en tecnologias de informacion y sus aplicaciones


Chronique du mois

C'est difficile de faire comprendre aux gens une chose dont on est le seul convaincu, surtout quand il s'agit du meilleur sujet de conversation dans les rencontres entre amis, dans les rendez-vous professionnels, et quand les femmes s'y mettent sous prétexte que l'égalité des sexes fait qu'on peut parler de ce qu'on veut et qu'il n'y a aucun sujet à prépondérance masculine ou féminine! Je m'incline mesdames je ne suis pas sexiste.

Mais ce qui m'énerve le plus c'est quand je me rappelle de cette soirée, après 9heures de bureau la tête supportant a peine le sifflement des oreilles causé par tant de stress, je m'attable dans un café, tranquille, du répit avant de rentrer honorer mon cérémonial nocturne, mon café devant moi, une voix roque surgit de nulle part pour annoncer le début du match opposant deux équipes espagnoles, on a bon être xénophobe, on devient tous espagnols quand il s'agit d'un match de foot; un commentaire en dialecte tunisien, un acharnement du speaker digne des plus grands discours politiques ou encore d'une "khotba" de vendredi d'un imam ayant pour seul objectif que tous les pêcheurs rentrent manger leur couscous la peur aux trippes, les esprits s'échauffent, les uns s'énervent les autres s'excitent, insultes par ci par là, les plus vieux racontent l'historique de leur équipe favorite, certains sortent en griller une énervé après avoir encaisser le premier but!

Seul sur la terrasse, je reprend mon rôle d'intrus, m'excite d'avoir encore une fois prouvé mon originalité, mon narcissisme me pousse à aller plus loin de mon raisonnement, tous ces gens seraient ils aussi motivés pour défendre une cause plus noble qu'encourager une équipe qui pue l'oseille, serait on aussi motivé pour éradiquer la famine dans le monde, walla trouver un consensus pour que chacun trouve une parcelle de terre où il pourrait vivre tranquillement sans prétention aucune . .

Je repense au ballon rond, au terrain, aux supporters, tous me semblent si absurdes, qui est ce génie ou ce malade qui a tourné un morceau de quelque chose, en a fait un ballon, l'a lancé et a ordonné a q
uelques uns de ses disciples de courir derrière, absurdité!! !!

Le café devient froid très froid, chaque client me dévisage d'un air surpris, "tu ne regardes pas le match ou tu n'as pas aimé qu'on ai marqué", je hausse ma tête en signe d'affirmation, paie mon café et m'en vais pour le cérémonial.

ALI CHERRAT
BMCE BANK
http://psychoinstable.spaces.live.com/

Pourquoi innover ?

Une innovation est la mise en œuvre d’un produit (bien ou service) ou d’un procédé nouveau ou sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode de commercialisation ou d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques de l’entreprise, l’organisation du lieu de travail ou les relations extérieures.


Il existe diverses taxonomies de l’innovation, on oppose les innovations de produits à celles de procédés auxquelles s’ajoutent les innovations organisationnelles. On oppose aussi les innovations radicales (de grande ampleur comme l’ordinateur) à celles incrémentales (de petite taille), qui n’apportent pas le même degré de nouveauté ou d’amélioration et qui n’introduisent pas les mêmes effets économiques. Enfin, l’innovation peut être globale, c’est ce qu’on appelle les General Purpose Technologies (GPT). Une GPT s’améliore avec le temps et facilite de nouvelles innovations. Autrement dit, les effets d’une GPT n’apparaissent que plusieurs années plutard (c’est l’exemple type de l’informatique).

1. Pourquoi alors l’économie s’intéresse-t-elle à l’innovation ?

· D’une part, l’innovation est un moteur de la croissance économique : en effet, les chiffres convergent pour montrer que le poids de l’innovation dans l’économie est considérable et augmente avec le temps. On remarque une corrélation entre les indicateurs de l’innovation et ceux du développement économique grâce au changement technique. On remarque aussi que le nombre de brevets ne cessent d’augmenter. L’augmentation du poids des activités innovantes est aussi visible par le nombre de chercheurs et la part des dépenses en Recherche et Développement (R&D) dans le Produit Intérieur Brut (PIB).

· D’autre part, l’innovation est un facteur de compétitivité des entreprises, des territoires
et des pays.

2. Maintenant, de point de vue microéconomique, quelles sont les incitations à innover pour une entreprise ?


Il est clair que le but de l’entreprise est d’échapper à la concurrence et surtout augmenter ses profits. L’entreprise innove pour trouver des gains nets, en effet l’innovation quand elle réussit, est pour la firme une source de rente ( différence entre les coûts marginaux et le prix).


L’innovation d’un produit est une source de rente de monopole. L’entreprise innovante se trouve seule à fournir un certain bien que les consommateurs désirent. Comme elle se retrouve en situation de monopole, elle fait payer le consommateur un prix > à son coût marginal.


L’innovateur en procédé fabrique lui le bien à un coût inférieur à ses concurrents. Il peut choisir alors de le vendre à son coût réel, ce qui lui donne un pouvoir de monopole. Ou bien, il peut choisir de le vendre au prix courant du marché gagnant la différence entre ce prix et son coût plus bas ( plus-value extra). C’est parce que l’innovateur échappe à la concurrence qu’il obtient une rente c’est à dire un revenu en sus de celui lié à la productivité marginale des facteurs.


Lorsque le processus d’imitation se met en place, que les concurrents peuvent offrir des biens substituables ou même similaires, la concurrence par les prix reprend ses droits et les profits de l’entreprise liés à l’innovation ne sont plus que temporaires (quasi-rente du monopole).L’imitation est donc un processus de destruction créatrice.

3. Comment se protéger alors de l’imitation et prolonger sa position de monopole ?


L’inventeur se voit délivrer un brevet, titre de propriété sur l’invention qui soumet son usage par d’autres au contrôle de l’inventeur.


Le monopole peut également provenir du secret tenu sur l’invention, efficace quand il s’agit d’une innovation de procédé mais très difficile dans le cas d’un produit. Dans le sens où les concurrents peuvent procéder au « revers engineering », de façon à analyser les caractéristiques du produits, d’où :


La complexité du produit qui rend l’imitation longue et coûteuse. Localiser les singularités qui font la qualité et le coût faible du produit est difficile.


Mais le meilleur moyen est les délais d’imitation, c’est à dire que la rentabilité de l’imitation peut être réduite par le fait que les produits changent rapidement : innover continuellement. L’imitateur garde un retard sur l’innovateur qui poursuit son avancée.


Finalement, il faut garder en tête que si l’innovation engendre des revenus, elle implique aussi des dépenses. Je vous parlerez donc prochainement des coûts de l’innovation en abordant le thème : R&D source principale de l’innovation.

ICHRAQ OUAZZANI
Etudiant Chercheur
Master 2 Recherche: Théorie et pratique de l'innovation
Université PARIS DAUPHINE

Modèle de développement économique : approche par la rationalité évolutionnaire.

La pensée économique depuis ADAM SMITH jusqu’à nos jours a toujours essayé de proposer les instruments et les moyens d’atteindre la prospérité d’une économie donnée en se référant au fameux carré magique (croissance économique, plein emploi, stabilité des prix et l’équilibre externe).

Toutes les contributions de la pensée économique s’intéressent à l’étude des mécanismes et des institutions qu’il faut instaurer pour réaliser tel ou tel objectif en marginalisant l’élément fondamental dans toute prospérité à savoir l’élément humain.

Quel pourrait être le rôle de l’Homme dans le développement économique ? Ne doit-on pas mettre l’Homme au centre de toute pensée économique ? Que pourrait être l’apport d’une telle approche au niveau du raisonnement économique ?

En adoptant ce raisonnement, on peut définir une économie comme un ensemble d’agents économiques qui sont organisés entre eux pour assurer l’efficience du système productif de telle manière à satisfaire l’ensemble des besoins de la société en termes de produits et de services.

Toutefois, vue l’ouverture croissante des économies, la spécialisation s’est trouvée encouragée notamment avec les rendements d’échelles qu’elle génère. Et là, ces mêmes agents économiques se sont trouvés obligés d’augmenter leur productivité et leur innovation pour liquider leur production au niveau international et satisfaire leurs besoins en termes d’autres produits et services non productibles localement en veillant sur l’équilibre qu’il devrait y avoir au niveau de la balance commerciale.

A partir d’une vision microscopique, une économie n’est rien d’autre qu’un ensemble d’entreprises liant ainsi la performance économique à celle de ces entreprises.

A partir d’une vision nanoscopique, une économie n’est rien d’autre qu’un ensemble de compétences qui pourront faire la force ou la faiblesse d’un système économique.

Ainsi, on pourra dire que la performance d’une économie en grande partie se trouve liée à la compétence de ses ressources humaines mais aussi de la façon dont sont agencées les relations entre ces compétences (la bonne personne au bon poste sachant qu’il existe suffisamment de postes pour répondre aux besoins de la société et assez de compétences pour ces postes).

Il apparaît clairement que tout développement économique reste concomitant au développement humain.

Dans ce qui suit, on ne va pas s’intéresser à la manière d’organiser les relations entre les agents économiques producteurs mais plutôt aux mécanismes de développement humain en essayant d’apporter des réponses à la question suivante :

Le développement économique dépend du développement humain, Quels sont alors les mécanismes de développement humain nécessaires dans toute société ?

Depuis que l’Homme est apparu sur la terre, il s’est trouvé confronté à une dure réalité se manifestant par des besoins illimités et des ressources limitées d’où la nécessité d’une optimisation maximale touchant les divers domaines de l’activité humaine.

Ainsi, la rationalité humaine se définit par toute pratique visant l’optimisation des ressources. Toutefois, la rationalité humaine est plus un objectif dire même un mythe qu’une réalité.

Les sociétés humaines ont développé des mécanismes qui leur sont propres pour passer de l’état de la « pseudo rationalité » à la « rationalité encastrée » et afin de viser le développement économique à une rationalité évolutionnaire.

La société humaine, qui a conçu pour chaque domaine un ensemble de « Best Practices » qu’on peut définir comme les pratiques donnant droit aux meilleurs gains, a mis en œuvre des mécanismes permettant de généraliser la connaissance de ces pratiques pour imbriquer la rationalité dans le comportement de tout un chacun. Ce mécanisme que j’appellerai le mécanisme de rationalité encastrée se manifeste par les systèmes scolaires et universitaires qui transmettent la connaissance aux différents agents pour généraliser la connaissance de ces pratiques.

Ceci implique que toute société est tenue d’encourager la transmission du savoir et de la connaissance aux différentes composantes pour pouvoir planifier son développement économique.

La rationalité humaine demeure une condition sine qua non au développement économique d’un pays du moment que la réussite des plans de développement dépend essentiellement de la réactivité des ces agents. Ainsi, il est nécessaire d'avoir une connaissance pointue du comportement des agents économiques. Un être rationnel ou pseudo rationnel est plus prévisible qu’un être dénué de toute rationalité (qui n’a aucune connaissance des bonnes pratiques).

Dans la même approche, on trouve qu’une armée organisée ne peut se battre que contre une armée organisée aussi puisque la rationalité qui suppose une connaissance des bonnes pratiques est absente, alors il serait difficile de faire des prévisions quant à un comportement erratique.

Toutefois, pour se développer, un état n’est pas tenu seulement de mettre en place des mécanismes de transmission de la rationalité mais aussi des mécanismes d’évolution de la rationalité ou bien ce qu’on pourra appeler la rationalité évolutionnaire.

La rationalité évolutionnaire consiste à rechercher de nouvelles pratiques plus rémunératrices que celles déjà existantes. Cette rationalité évolutionnaire ce n’est rien d’autre que la recherche scientifique.

La rationalité évolutionnaire est une première étape dans un processus qui finit par la rationalité encastrée, ça veut dire passer encore par l’étape de transmission de la nouvelle connaissance au niveau du pays.

Pour synthétiser, un pays pour assurer un développement économique doit avoir un taux d’analphabétisme très faible, et par analphabétisme on entend l’ignorance des Best practices dans les différents domaines. Par la suite, un pays doit mettre en œuvre un mécanisme de recherche scientifique pour faire évoluer les pratiques.

Il n’y a de richesses que d’Hommes. La richesse d’un pays passe tout d’abord par l’enrichissement de la compétence humaine.


AHMED TAHIRI JOUTI
Etudiant Chercheur
DESA Finance Audit et Contrôle de gestion
ENCG Tanger



Amis Fumeurs ! Ceci vous concerne !!

Pour vous sentir en phase avec les copains, pour délirer et ne pas vous sentir exclus, et pour être stoune ; vous fumez du shit !!!! Mais sachez d’abord ce que vous consommez et ce que vous risquez avant de jouer au dur

Le Cannabis c'est quoi ??

Le cannabis est le nom scientifique du chanvre, c'est une substance psychotrope qui agit sur le cerveau, c'est un produit illégal, vendu au marché noir (culture, production, commerce et consommation sont punissables).
Il provient de la culture du chanvre et est de 3 types :
- L'herbe ou feuille de cannabis ou marijuana (Beuh)
- La résine de cannabis ou haschich (shit)
- Sous forme d'huile ou de confiture (+ rare)

Quels sont les effets recherchés ??

Tout d'abord les effets dépendent de :
- La forme de consommation (fumer, manger)
- La technique de consommation (profondeur de l'inhalation)
- La teneur en THC du cannabis
- L'état d'esprit du consommateur
- Le contexte de la consommation

Pendant le “trip”, l’usager peut manifester les symptômes suivants :

Sécheresse de la bouche et la gorge; nausées, vomissements ;
Yeux rouges, mydriase (dilatation des pupilles)
tachycardie, hypertension/hypotension ;

Détente musculaire
Trouble du mouvement et vertiges
Somnolence

Baisse de la productivité et de la concentration

Modification de la perception du temps

altération de la mémoire à court terme.
Les troubles de la mémoire disparaissent après l’arrêt de la consommation.

L’usage de cannabis peut traduire un mal-être psychique - parfois insoupçonné - pouvant se transformer en paranoïa, crises d’angoisses, sentiment d’oppression.

Au niveau psychique, la substance peut diminuer l’attention et aggraver des troubles psychiques existant. Un syndrome amotivationnel (démotivation) peut apparaître, ainsi que : manque d’estime de soi, intempérance, dépression et tendances suicidaires. Il existe une corrélation entre l’usage prolongé du cannabis et dépression chez certains patients. Différentes études, à la crédibilité variable, suggèrent des liens entre schizophrénie et cannabis.

Dépendance ??

Il n'y a pas de dépendance physique comme une drogue « dure » (cocaïne, héroïne), le cannabis entraîne une faible dépendance psychologique (comparable à celle du café ou chocolat)! ! !
D'un point de vue sanitaire, il est dangereux au meme titre que le tabac et l'alcool qui sont des drogues légales. !

Une faible dépendance physique existe mais elle n’est généralement pas perçue comme addictive, du fait du faible taux d’accoutumance. Des cas de dépendance psychologique ont été constatés, notamment lors d’une utilisation chronique. Il faut cependant signaler qu’une dépendance physique au tabac, utilisé dans la confection du joint, se manifeste très souvent chez les fumeurs réguliers de cannabis.

Risques pour la santé

À long terme, même si les effets ont encore besoin d’être étudiés, on cite cependant des affections durables des voies respiratoires similaires au tabac : toux, cancer bronchique, bronchite chronique, emphysème (du fait d’inhalations profondes et prolongées). Par ailleurs, l’inhalation de la combustion de produits de coupe parfois présents dans le haschich expose l’usager à des risques aussi aléatoires que néfastes.

Selon une étude, fumer trois joints équivaut à fumer un paquet de cigarettes. La fumée de cannabis contient sept fois plus de goudron et de monoxyde de carbone que la fumée du tabac seul. Cet essai est en contradiction avec d’autres travaux scientifiques qui estiment que « fumer du cannabis n’accroit pas le risque de cancer » ou que les risques cancérigènes sont à imputer à la présence de nicotine due au mélange avec du tabac.

Sur le plan psychique on note une :
- Diminution des facultés cognitives (concentration et capacité d'apprentissage)
- Perte de mémoire

La consommation régulière de joints, chez l’homme, contribue à une baisse de la fertilité.

Pendant la grossesse, la consommation de cannabis risque d’entraver l’activité cérébrale du foetus, retardant le développement du cerveau in utero.

Consommations !

La consommation de cannabis est un peu plus fréquente en ville qu'à la campagne; elle se fait essentiellement le week-end, en groupe, le but principal étant très nettement la recherche de plaisir, de la détente et de l'euphorie.

L'usage répété ou régulier du cannabis est nettement plus répandu dans certains groupes d'âge, notamment chez les adolescents et les jeunes adultes.
C'est également vers 15-16 ans que l'on commence en général à consommer pour la première fois du cannabis.
Les hommes sont plus nombreux à avoir tenté l'expérience que les femmes L'usager du cannabis n'a pas de portrait type. De nombreuses personnalités et certains hommes politiques ont même reconnu en avoir fumé.
Quant à la « théorie de l'escalade», les différentes études ont démontré que le passage à des drogues dures ne représente que des exceptions.

Alors selon vous : fumer ou ne pas fumer du cannabis ?

Le coran l’a prohibé, la science l’a confirmé, a vous de juger.

ATEF MECHCHAT
Médecin G. Stagiaire